Si les travaux anciens avaient déjà souligné le caractère exceptionnel des vestiges, les investigations engagées en 2012 confirment ces premières impressions.

Les terrassements effectués en début de campagne ont livré quelques silex et quartz taillés correspondant à l’occupation la plus récente du massif dunaire, vers 70 000 ans. À l’exception du petit lambeau préservé sur le replat du rebord de la falaise de schiste, ce sol a été démantelé rapidement après vers 70 / 68 000 ans par les coulées de blocailles qui marquent le début de la phase froide et humide du Dernier Glaciaire.

Les nouvelles investigations menées durant l’été 2012 ont dépassé nos espérances avec la mise au jour de témoignages très rares pour ces périodes anciennes.
Ce sont, des vestiges qui nous renseignent sur les environnements : restes d’insectes fossiles très bien conservés, associés à l’aire de travaux de boucherie, charbons de bois, mollusques terrestres, ossements de rongeurs, d’amphibiens, de reptiles, de poissons, d’oiseaux.





Le site s’individualise par l’exceptionnelle conservation des vestiges de faune dominée par le cerf, le cheval et l’aurochs, notamment des stigmates d’interventions humaines sur les « carcasses » animales rapportées sur le site : traces de découpe, de prélèvement de peau, de fracturation des os longs d’herbivores pour en extraire la moelle, d’utilisation d’esquilles osseuses comme retouchoirs.




Mais c’est surtout l’extraordinaire conservation dans un site de plein air, d’empreintes de Néandertaliens imprimées dans un petit sol boueux qui confère au gisement une valeur particulière. Ce « miracle archéologique » est dû à l’apport constant de sable par le vent, assurant un recouvrement rapide des sols d’occupation.


Parallèlement les travaux de post-fouille ont été engagés : étude des faunes, détermination des essences végétales d’après les charbons de bois (anthracologie).