Durant l’été 2013 plusieurs petits niveaux organiques correspondant en fait à des sols initialement végétalisés superposés « fossilisés » par des accumulations de sable ont été mis au jour. Ils ont livré : plusieurs enclumes destinées à la fracturation des os longs d’herbivores (cerf, aurochs et cheval) pour en extraire et consommer la moelle, de nombreuses plaques de schistes, apportées sur la dune et posées au sol, interprétées comme des « plats » destinés à isoler les viandes du sol constitué de sable, plusieurs postes d’affûtage d’au moins trois racloirs dont on peut suivre technologiquement et spatialement l’utilisation, plusieurs foyers alimentés en bois végétal (pin, épicéa, sapins majoritairement) et en os spongieux dont la dévolution restait à préciser notamment par le biais des analyses chimiques (acides organiques).





De nouveaux éléments apportant leur contribution à la connaissance des environnements ont été mis au jour. Au cortège classique : cerf, aurochs, cheval, plusieurs espèces d’environnements tempérés ont été reconnues sur les sols de travaux de boucherie : le chevreuil, le rhinocéros et l’éléphant, uniquement représentés par quelques restes.

La fouille 2013 a permis l’étude de la dynamique de mise en place de l’éboulis de blocs de schiste en pied d’abri (à l’ouest de la zone investiguée). Ce dernier incorporait les artefacts d’un amas de débitage de rognons de silex.
Enfin, et surtout, deux aires de piétinement de néandertaliens associés aux sols D3-1 & D3-2 témoignent de la présence d’adultes, d’adolescents et d’enfants sur ces aires de travaux de boucherie et de traitement des matières carnées. Certaines empreintes suggéraient la présence de pieds chaussés !?

